Vous l’avez certainement remarqué. Comme les destinataires de la lettre de Pierre, nous vivons ces derniers temps, ces temps où nous sommes dans l’attente que Christ apparaisse. N’oublions jamais cela : nous vivons dans ces temps de la fin, et nous devons tenir jusqu’à l’achèvement de la course. Vous savez, parfois la course est dure ! Et ceux qui vont parfois courir des marathons pourront vous dire que lorsque çà devient dur, ils mettent cet objectif dans leur ligne de mire : « il faut passer cette ligne d’arrivée ! ». Ce que je vois devant moi, c’est ce qui me motive à aller plus loin. Et garder en vue cette fin me motive à persévérer dans la course. C’est une bénédiction de savoir que le Christ reviendra bientôt. C’est ce télos, cette espérance à venir, cette fin qui est proche, qui doit nous rendre attentifs et persévérants.
Mais comment entretenir cette saine tension vers le But ? Pierre nous propose quatre domaines dans lesquels nous sommes appelés à courir avec persévérance (1 Pierre 4.7-11) : la prière persévérante (4.7), l’amour ardent (4.8), l’hospitalité (4.9), l’humble service (4.10-11).
1. La prière persévérante
Pierre nous exhorte : « La fin de toutes choses est proche ; soyez donc sensés et sobres en vue de la prière » (4.7). Sensés et sobres. C’est un appel aux chrétiens à être sains d’esprit, à exercer un certain contrôle sur eux-mêmes, à être calmes, concentrés en esprit, afin d’être disponibles pour la prière. La version du Semeur traduira : « Menez une vie équilibrée et ne vous laissez pas distraire, afin d’être disponibles pour prier ».
Dans le ministère, on avance à genoux. Par la prière et la sobriété, le chrétien et l’église restent vigilants face aux attaques du diable, et reçoivent la force suffisante pour lui résister. Je pense qu’au vu de cette parole, nous devrions nous examiner nous-même à l’aide du Saint-Esprit :
- Suis-je disponible aujourd’hui pour prier ?
- Suis-je concentré en esprit et disponible pour prier, ou au contraire obnubilé par tout ce que ma chair à envie de faire ?
- Est-ce que je trouve des temps où je suis calme, concentré en esprit, sans penser à tout ce que ma chair à envie de faire, pour prier ?
- Avons-nous des temps pour prier avec nos frères et sœurs ?
- Avons-nous des temps réguliers, quotidiens, où nous avançons ensemble devant le Trône du Roi des rois, afin d’être remplis de Son Esprit et de discerner ce qu’il nous demande de faire ?
Le chrétien et l’église sont encouragés à prier. Sinon, comment cultiver l’espérance, et comment finir correctement notre course ?
2. L’amour ardent
« Avant tout, ayez un amour ardent les uns pour les autres, car l’amour couvrira une foule de péchés » (4.8). A cet ordre, on peut à nouveau, on peut penser à l’image de la course et de la ligne d’arrivée. Le mot grec qui qualifie la qualité de notre amour, « ardent », est echtene, ce qui signifie étiré ou tendu. Ce mot est utilisé pour désigner les muscles d’un athlète qui s’efforce de remporter une course, et ces muscles sont contractés ! Quand on pratique le sport, on sait ce que cela demande : effort, sacrifice, oubli de soi, de l’ endurance à la douleur. Mais par l’entraînement et la pratique, le corps devient plus fort pour garder ses muscles tendus.
Aimer l’autre de façon concrète me demande d’exercer ma volonté, mais aimer celui qui n’est pas aimable, celui qui m’a blessé, c’est difficile, n’est-ce pas ? L’amour qui « couvre une multitude de péché » est un amour qui pardonne. Cet amour couvre une multitude de péchés, car il ne tient pas rigueur de la faute. Il est prêt à passer l’éponge quand un frère ou une sœur pèche, pour empêcher la division. Il est prêt à aimer et pardonner même quand la division n’a pas pu être évitée. C’est cette qualité d’amour là qui permet que moi aussi je sois accepté lorsque je commet des erreurs. Ce n’est pas à cause de notre amour que les autres obtiennent le pardon mais à cause de l’œuvre de Jésus. Si Jésus me pardonne, moi aussi je dois pardonner en retour (Matthieu 6.14-15, 18.21-22). Et quelle puissance cet amour fraternel qui pardonne donne-t-il à notre témoignage ! C’est un tel amour qui rend visible la grâce de Dieu dans la communauté des disciples, l’église.
Conclusion
Les jours sont mauvais et sombres, mais Christ revient bientôt. Soyons en certains ! Vivre avec la fin en ligne de mire nous permet de tenir le coût tout le long de la course.
Comme des athlètes tendus vers le but, apprenons à prier avez un zèle persévérant. Comme l’athlète s’impose une discipline, disciplinons notre emploi du temps et notre esprit, soyons sobres et sensés, et nous pourrons prier seul ou en église, et remporter des victoires sur l’ennemi, car dans le ministère, on avance à genou.
Comme l’athlète qui tend ses muscles, exerçons les muscles de notre amour, et qu’il soit ardent pour aimer l’autre d’un amour concret, et lui pardonner quand il m’a blessé. L’amour sert le prochain avec zèle et humilité ; et il réserve bon accueil au frère ou à la sœur, même différent de moi ou étranger, et il exerce l’hospitalité. Nous parlerons de ces choses dans un prochain article.
Persévérons dans l’amour et la prière, et le témoignage de notre zèle sera puissant.
Nicolas Mierczwiak, édité par Aurélien Bloch